RAPPORTS TEXTE-MUSIQUE
" L’harmonie gouverne le mot " (Renaissance, prima prattica)
" Le mot gouverne l’harmonie " (Musique baroque, secunda prattica).
Nature des textes (Genres, Sens, Formes) et leur rapport au type d’écriture :
- contre le contrepoint et la polytextualité, ce mouvement prône un retour l’ intelligibilité du texte : " harmonie consonante au verbe ".
- Dans le même ordre d’idée : épuration (suppression de l’ornementation)
Le rapport texte-musique dans la musique religieuse à l’époque de MONTEVERDI
- Le mot doit être compréhensible
- Le rythme du texte, le sens du mot doivent se retrouver dans la musique
- Se préserver de l’imitation musicale de chaque mot pris individuellement.
Le modèle josquinien, d’une écriture contrapuntique proche de celle du motet, va évoluer vers un syllabisme plus marqué qui permettra la compréhension du texte.
Années 1530-1540 (époque de Sermisy), les musiciens s’intéressent à la structure du poème, à la tonalité affective générale plus qu’à le représentation du mot.
Ex. : Ma bouche rit et mon cœur pleure (2 versions publiées à cette époque par Attaignant) , l’antithèse littéraire ne déclenche aucun contraste dans l’écriture musicale.
Dans les années 1540, les figuralismes s’affirment :
Représentation du mot… Madrigalismes
= un rapport d’imitation du texte par la musique. Trois fonctions principales
La traduction musicale du poème chez Schubert : la musique extrapole largement sur le texte, elle en donne un autre éclairage. 3 exemples : Gretchen am Spinnrade (1814), Erlkönig (1815), Auf dem Flusse (WinterReise No 7, 1827)
NB : Ouvrage de BOULEZ : " Son et verbe " (1958)
" Tous les arguments en faveur du naturel ne sont que sottises, le naturel étant hors de propos dès lors que l’on s’avise d’amalgamer texte et musique " (P.B.)
cf. également STOCHAUSEN :
" Le texte est un objet artistique à interpréter en en utilisant toutes les potentialités "
Le texte référent : divers cas de figure
- ouverture d’opéra, préludes, interludes ; la technique du leitmotiv
- Les chorals pour orgue
Qques exemples chez Bach (Orgelbüchlein) : cf. l’indication de JSB à un de ses élèves " Jouer le choral selon la teneur des mots " à propos de l’Orgelbüchlein
- poème symphonique
- La contamination du Lied dans la musique de chambre de Schubert
- exemples divers : Prélude à l’après midi d’un faune, 3ème sonate de Boulez (Mallarmé), Dutilleux / Baudelaire (2ème Symphonie : Le Double)
Traitement du texte déconnecté de son sens:
Propositions d’exploitation pédagogique
A- Messe en si m, J.S. BACH : le dyptique Cruxifixus / Et resurrexit
- Pratique vocale à 4 voix, par imprégnation -> mes. 13 – mise en place avec accompagnement clavier (1ère page partition rétroprojetée)
- Questionnement -> analyse :
- Analyse ponctuée de reprise du texte vocal
- Ecoute intégrale : questionnement en rapport avec l’évolution (ou non) de la basse (la fin sera remarquée), du discours polyphonique et de l’orchestration.
- Dernère reprise chantée ; on essaye d’aller plus avant dans la partition
- Notes sur le cahier
- Ecoute partie A: questionnement comparatif (on précise que la pièce suit immédiatement la précédente)
- Dialogue – mise en exergue des oppositions
- Deuxième écoute partie A – synthèse.
- Ecoute intégrale : repérage de la forme
- Notions de figuralisme et de symbolisme musical
- Notes sur le cahier
B-Opéra :
Wozzeck, Acte III Scène 1
N.B. : Après la 1ère écoute et le dialogue permettant la
mise en évidence des caractéristiques générales du passage, on distribuera
le texte de la scène et sa traduction. Après une découverte globale, on s’attachera en premier lieu aux points
suivants :
C-Utilisation de GRM Tools
- Enregistrement d’un texte parlé d’élève
- Traitement du son grâce à l’outil
- Construction d’une forme en travaillant